Comment faire du SEO et être éco responsable ? Comment travailler dans le numérique de manière éco-compatible ? Qu’en est-il de l’écologie numérique aujourd’hui ? Voilà les questions sérieuses et urgentes que posent Alexandre Marotel, créateur de l’agence SEO éco-friendly « Twaino ».
Force est de constater qu’aujourd’hui le début sur l’urgence écologique s’invite, à juste titre, partout : politique, économie, alimentation, mode, santé, aménagement du territoire, travaux, vie quotidienne, éducation… On regrette qu’il soit timide voire absent lorsqu’on aborde le sujet du numérique, par les professionnels du secteur eux-mêmes qui restent frileux quant à assumer la pollution qu’ils génèrent. Une conférence pleine de sensibilisation et de solutions, découvrons l’écologie numérique à travers les yeux d’Alexandre Marotel…
Ecologie numérique : de quoi parle-t-on ?
Il y a des pollutions qu’on ne voit pas, qu’on ne soupçonne pas, qu’on ne fait que deviner sans pour autant les chiffrer et e mesurer les impacts. La conférence d’Alexandre Marotel fait figure de piqûre de rappel voire d’électrochoc, et c’est une bonne chose.
Quelques chiffres d’abord pour nous remettre les idées en place : le numérique émet 4 fois plus de CO2 que la France elle-même (0.9%). Selon les statistiques, le numérique consommerait environ 6800 TWh d’énergie primaire et serait responsable de l’émission d’environ 1400 millions de tonnes de gaz à effet de serre chaque année dans le monde. En tant que professionnels du web, Alexandre Marotel interpelle notre responsabilité : les métiers du web ne peuvent ils pas être moins prédateurs pour l’environnement ? Et si oui, comment ? En revenant sur la création de son agence éco-friendly Twaino, Alexandre Marotel évoque donc sa prise de conscience et les actions que lui-même a mis en place.
Pourquoi parle-t-on d’écologie numérique ? Le numérique c’est l’ensemble des technologies qui génèrent, stockent et traitent les données issues de l’informatique, des télécommunications et d’internet. Il est donc pertinent qu’une branche de l’écologie s’intéresse à l’évolution du numérique et à ses conséquences sur l’environnement. Installations, câbles, stockage de données, énergie électrique…tout un univers très gourmand quand on sait par exemple sur les moteurs de recherche nécessitent des millions de gigawatts pour fonctionner. Cela n’a l’air de rien, mais oui, on consomme de l’énergie nucléaire, du charbon, de l’essence quand on envoie un mail, quand on stocke une donné sur le cloud, quand on poste un selfie, quand on achète en ligne ou quand on fait une recherche Google.
Arrêter d’aller sur internet. Eradiquer le digital ? Bien sûr que non, nous sommes devenus trop dépendants de la technologie ! Mais quelques efforts sont à faire et peut-être que le digital peut devenir lui aussi un acteur à part entière du développement durable.
Quelques tips pour une bonne pratique vers l’écologie numérique
Utilisateurs de tous les jours, propriétaires de sites web, rédacteurs, SEO, créateurs de sites, référenceurs, nous avons tous, à usage privé ou professionnel du digital, un impact sur l’écologie due à notre consommation de numérique. Chacune de nos actions entraîne une conséquence sur l’environnement.
A titre privé nous pouvons bien sûr davantage nous documenter sur l’écologie numérique puis sensibiliser à notre tour nos proches, nous pouvons également nous tourner vers des énergies plus vertes pour nous équiper. Même chose pour les entreprises. A titre d’exemple Google, Facebook et Amazon ont déjà entamé des démarches pour se tourner vers des énergies 100% renouvelables.
Pour les professionnels du digital et notamment les propriétaires de sites web ou les acteurs du netlinking (consultants, plateformes de netlinking, etc.), des pratiques écologiques peuvent aussi être adoptées :
- Mesurer l’empreinte carbone de ses sites (voir l’outil : websitecarbone.com)
- Choisir un hébergeur plus « vert »
- Surveiller et alléger le poids de ses pages web (idem pour les vidéos, images…)
- Privilégier une rédaction web de qualité, avec des contenus clairs, précis et instructifs (le GTP3 est sur cette voie)
- Privilégier des formats web plus épurés (voir format AMP)
- Faire des sites web ergonomiques
- Se tourner vers des moteurs de recherche « verts » (comme Ecosia)
- Nettoyer ses boîtes mails régulièrement
Le référencement dans tout ça ? Il a aussi son rôle à jouer ! Vous ne voyez pas le rapport entre le SEO et les questions écologiques ? Détrompez-vous : une bonne optimisation de site contribue à diminuer sa consommation d’énergie. C’est simple : plus un site est bien référencé, plus les visiteurs le trouveront facilement : ils gaspilleront donc moins d’énergie à vous chercher sur les moteurs de recherche. Par ailleurs, si vous alimentez votre site avec du contenu de qualité, qui apprend quelque chose à l’internaute de manière utile et quasiment exhaustive, ce dernier ne perdra pas son temps (et de l’énergie !) à aller cherche de l’information ailleurs.